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Virus: un lien confirmé entre le vaccin AstraZeneca et des thromboses

Un responsable du gendarme européen du médicament a confirmé mardi le lien entre le vaccin anti-Covid du laboratoire AstraZeneca et les thromboses, un coup dur dans la lutte contre la pandémie qui frappe encore sévèrement de nombreux pays.

“Nous pouvons désormais le dire, il est clair qu’il y a un lien avec le vaccin. Ce qui cause cette réaction, cependant, nous ne le savons pas encore”, a indiqué Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins à l’Agence européenne des Médicaments (EMA) dans une interview au quotidien italien Il Messaggero publiée mardi.

“Pour résumer, dans les prochaines heures nous dirons qu’il y a un lien, mais nous devons encore comprendre comment cela se produit”, ajoute-t-il, laissant entendre que l’EMA devrait communiquer officiellement sur ce sujet très prochainement.

Depuis plusieurs semaines des suspicions sont apparues sur de possibles effets secondaires graves, mais rares, après l’observation chez des personnes vaccinées avec AstraZeneca de cas de thromboses atypiques

Des dizaines de cas ont déjà été recensés, dont plusieurs se sont soldés par un décès. Au Royaume-Uni, il y a eu 30 cas et sept décès sur un total de 18,1 millions de doses administrées au 24 mars.

Jusqu’ici, l’EMA soutenait qu'”aucun lien causal avec le vaccin n’est prouvé”, même s’il est “possible”, et que les avantages de la vaccination contre le coronavirus l’emportent toujours sur les risques.

Mais par précaution, plusieurs pays ont décidé de ne plus administrer ce vaccin en-dessous d’un certain âge, comme la France, l’Allemagne et le Canada. La Norvège et le Danemark ont carrément suspendu son utilisation pour l’instant.

De son côté, AstraZeneca avait assuré en mars qu’il n’y avait “aucune preuve de risque aggravé”, et assuré samedi que “la sécurité des patients” constituait sa “principale priorité”.

Pas de JO pour la Corée du Nord

La pandémie a fait plus de 2.862.002 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi.

En Asie, la Corée du Nord a annoncé qu’elle ne participerait pas aux Jeux olympiques de Tokyo cet été pour “protéger” ses athlètes de tout risque lié à la pandémie.

En Inde, où un record de cas de coronavirus vient d’être enregistré, New Delhi va imposer à ses 25 millions d’habitants un couvre-feu nocturne à compter de mardi soir.

Au Bangladesh, la mise en place d’un confinement de sept jours a provoqué de violentes manifestations contre lesquelles la police a ouvert le feu, causant un mort et au moins sept blessés.

Confinement également ce week-end pour Bogota la capitale colombienne et ses huit millions d’habitants, pour tenter de ralentir le virus.

La situation s’aggrave aussi en Géorgie qui a enregistré mardi le triple du nombre moyen de cas enregistré quotidiennement ces derniers mois et où le Premier ministre a été testé positif au Covid.

A l’inverse, l’horizon est suffisamment dégagée pour que la Nouvelle-Zélande approuve mardi le principe d’une “bulle” avec l’Australie au sein de laquelle les ressortissants des deux pays pourraient voyager sans quarantaine, en espérant que celle-ci se concrétisera à la mi-avril.

En Europe, on respire aussi un peu mieux dans certaines zones : l’Etat régional de la Sarre, frontalier de la France et du Luxembourg, lève partiellement ses restrictions anti-Covid, rouvrant notamment cafés et restaurants, tout comme le Portugal et la Grèce la veille.

Au Danemark, les salons de coiffure et de beauté rouvrent pour les détenteurs d’un “passeport” de vaccination contre la maladie.

Un passeport sanitaire similaire est envisagé par le gouvernement britannique pour les rassemblements de masse en Angleterre, comme les matchs de football et les événements en salle et le Premier ministre a confirmé la réouverture le 12 avril des commerces non essentiels.

Vaccinodrome au Stade de France

La Belgique lance la vente d’auto-tests en pharmacie, tandis qu’en France s’ouvre un centre de vaccination au Stade de France, l’enceinte de l’équipe de football championne du monde, en banlieue parisienne.

La France subit de plein fouet la troisième vague. Lundi soir, on y comptait près de 30.000 malades du Covid-19 hospitalisés, contre un peu plus de 25.000 il y a un mois.

C’est surtout dans les services de réanimation, qui accueillent les formes les plus graves de la maladie, que cette pression s’exerce : toujours sur un mois, on est passé de 3.600 à plus de 5.400 patients en soins critiques.

Après une tolérance pendant le week-end pascal, le pays entier est entré de plain-pied dans un régime de restriction (couvre-feu et déplacements réduits), prévu pour quatre semaines.

Les Etats-Unis ont assuré pour leur part lundi vouloir en faire “beaucoup plus” dans les livraisons de vaccins aux pays étrangers, sans demander de “faveurs” en échange. Le président américain Joe Biden doit faire mardi le point sur la vaccination.

Source : Le Point

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Microsoft corrige une faille de sécurité majeure après un signalement de la NSA

Microsoft a publié, mardi 14 janvier, une mise à jour corrigeant une faille de sécurité majeure touchant les versions les plus récentes de Windows (Windows 10, Windows Server 2016 et Windows Server 2019). Les utilisateurs sont invités à appliquer cette mise à jour dès que possible.

L’existence de la faille a été communiquée à Microsoft par la National Security Agency (NSA) américaine. L’agence spécialisée dans le renseignement électronique conserve fréquemment pour elle les failles de sécurité qu’elle découvre, afin de les utiliser pour ses activités d’espionnage, comme l’ont notamment détaillé les documents rendus publics par le lanceur d’alerte Edward Snowden. Une pratique souvent dénoncée par ceux qui estiment que toute vulnérabilité dans un logiciel peut être découverte et utilisée par d’autres et met, par conséquent, en danger l’ensemble des utilisateurs.

La NSA tente de se racheter

On ignore si ce signalement à Microsoft – le premier que la NSA, d’ordinaire extrêmement secrète, reconnaît publiquement – est le signe d’un changement de politique de l’agence américaine, ou si des éléments spécifiques de cette faille ont conduit la NSA à dévier de sa pratique habituelle.

Il va, en tout cas, contribuer à redorer le blason de l’agence terni en 2017 lors de la publication, en ligne, par un groupe de hackeurs, d’une faille de Windows que l’agence avait gardée pour mener des opérations d’espionnage informatique pendant plusieurs années. Quelques semaines plus tard, cette même faille était utilisée par des pirates nord-coréens pour lancer le rançongiciel WannaCry, puis par des pirates étatiques russes pour répandre le virus NotPetya.

Ces deux logiciels ont infecté et rendu inutilisables des dizaines de milliers d’ordinateurs dans le monde et coûté des milliards de dollars. Dans la foulée, la NSA avait été vertement critiquée, notamment par Microsoft, pour ne pas avoir signalé plus tôt à Microsoft le défaut qu’elle avait décelé dans ses logiciels.

Appliquer la mise à jour en urgence

C’est aussi, peut-être, la sévérité de la faille qui a conduit la NSA à communiquer. « La vulnérabilité est si sévère que […], exploitée, elle rendrait les plates-formes [concernées] fondamentalement vulnérables » affirme l’agence. Selon Microsoft et la NSA, aucun pirate n’a utilisé la faille avant sa révélation publique.

La faille de sécurité concerne une brique logicielle appelée crypt32.dll, qui permet de vérifier qu’un logiciel ou une mise à jour sont bien ce qu’ils prétendent être. La faille permettait de faire passer des logiciels malveillants comme des logiciels validés et sûrs et de lever la protection de certaines connexions Internet (HTTPS).

Il est vivement conseillé aux utilisateurs de Windows 10 de ne pas différer la mise à jour qui va leur être proposé dans les heures et les jours qui viennent. Côté français, l’agence chargée de la protection numérique de l’Etat, dans un bulletin d’alerte, a ainsi souligné « l’urgence d’appliquer la mise à jour dans les plus brefs délais ».

Source : Le Monde

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Documentaire : Elton John, sans filtre et avec humour

Regarder et écouter durant une heure un septuagénaire ventripotent moulé dans un tee-shirt blanc et vêtu d’une espèce de pyjama chic, assis dans un fauteuil de sa villa niçoise et répondant aux questions d’un animateur britannique gloussant comme un fan ? A priori, cela ressemble à une punition. Mais lorsqu’il s’agit d’un face-à-face entre Graham Norton, animateur de la BBC, et un certain Elton John, le face-à-face devient soudain beaucoup plus intéressant.

Enregistré en 2019, année qui a vu la sortie au cinéma de Rocketman, film de Dexter Fletcher retraçant la vie d’Elton John, et la publication des Mémoires du chanteur (MoiElton John, chez Albin Michel), cet entretien filmé vaut le détour, ne serait-ce que pour apprécier le sens de l’humour d’un artiste hors normes qui, depuis un demi-siècle, enchaîne les tubes, les tournées gigantesques et les frasques en tout genre.

Anobli par la reine dans son pays natal, chevalier de la Légion d’honneur en France, vénéré dans le monde entier, Reg Dwight, né en 1947 et devenu Elton John en 1967, est un personnage à part dans l’histoire musicale. Et lorsqu’il évoque sa jeunesse, ses modèles (la pianiste de ragtime Winifred Atwell en tête) ou sa relation de travail si féconde avec le parolier Bernie Taupin, on se laisse emporter.

Zones de turbulences

Il y a de l’émotion, des rires, des souvenirs de concerts déments, de tenues délirantes, et des anecdotes qui valent le détour lorsque Sir Elton John évoque les blagues de potaches avec Rod Stewart ou les folles soirées avec John Lennon. Mais derrière cette carrière phénoménale, il y a aussi les zones de turbulences.

Sans fausse pudeur, le principal intéressé raconte comment la drogue et l’alcool ont longtemps fait partie de sa vie. « A un moment, il faut choisir entre vivre et mourir », dit-il. Une cure de désintoxication à Chicago le ramènera à la vie. Il parle aussi très librement de son homosexualité, de ses démêlés avec les tabloïds, de sa paternité tardive, du cancer de la prostate qui a failli l’emporter.

Sa tournée d’adieux, débutée en 2019, comprend trois cents dates à travers le monde. Ensuite, il sera temps de s’offrir une année sabbatique en famille, d’écrire de nouvelles chansons, de monter une nouvelle comédie musicale. Elton John éternel ? Beaucoup de ses tubes le sont déjà.

Source : Le Monde